La petite fille, de Bernhard Schlink
La petite fille, de Bernhard Schlink
- éd. Gallimard -
Ce pourrait être le roman de la réunification allemande mais aussi celui de la merveilleuse rencontre entre un grand-père et sa petite fille.
C’est la confrontation de deux mondes : celui de Kaspar, libraire paisible, en Allemagne de l’Ouest et celui de Birgit, sa femme qui a fuit l’Allemagne de l’Est en abandonnant sa fille Sigrun, jusqu’au jour où elle décide de la retrouver...
Kaspar prendra le relais et la retrouvera plus tard.
C’est aussi la confrontation entre deux générations : le grand-père et la petite fille par alliance.
Les vieux fantômes réapparaissent, le totalitarisme à l’Est avec une réunification pas si simple et à l’Ouest des regains de nazisme. Ce n’est pas si facile d’être jeune en Allemagne, le poids du passé est très lourd. Bernhard Schlink traîte tout cela avec une grande finesse. Il ne juge pas.
Kaspar essaie de faire comprendre à sa petite fille éduquée dans la haine de l’Occident qu’elle n’est pas responsable. Il essaie de l’ouvrir au monde, pourquoi pas grâce à la musique.
Kaspar est un grand-père formidable.
L’écriture est fine, d’une grande sensibilité, d’une grande simplicité et pleine de poésie.
C’est bouleversant.
Ce livre résonne en nous longtemps après sa fermeture et nous laisse sceptique sur la réelle réussite de la réunification des deux Allemagne.
À lire absolument.
Parution : février 2023
352 pages
23 euros